Les aventures d'Emma en Martinique



Date: Tue, 11 May 2004 19:39:58 +0200
From: atlanticanopee@free.fr
To: "steven@folalier.com" 
Subject: Les aventures d' "EMMA" en Martinique.
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Bonjour à tous,


    Notre petit bateau poursuit son tour de l'atlantique nord et, comme vous 
le savez déjà, son retour est prévu dans nos eaux Bretonnes dans la première 
quinzaine du mois de juillet. Son équipage n'ayant pu résister à l'envie d'aller 
jeter un rapide coup d'oeil à "Brest 2004", le cap sera mis sur ces lieux où 
doit se tenir entre le 10 et le 16 juillet une manifestation de vieux gréements 
des plus prestigieuse. Nous espérons y voir de belles choses avant de rentrer 
au Crouesty.

    Mais, comme je vous l'ai dit, l'heure n'est pas au retour mais bien au présent : 
aujourd'hui, le mercredi 21 avril 2004, le sloop EMMA doit déplorer la perte de 
son mat ( en fait on l'a pas perdu, on l'a toujours, mais il ne sert plus à grand 
chose car il est cassé en deux parties étalées sur le pont du bateau).  Eh oui, 
je sais, c'est triste, triste, triste.

    Cependant, l'espoir n'est pas perdu et nous devons garder confiance car nous 
savons tous que l'assurance ne nous laissera pas tomber (enfin, je l'espère). J'ai 
rendez-vous avec l'expert dans le courant de la semaine. Et EMMA va pouvoir 
s'offrir un mat tout neuf avec un beau gréement.

    Un ridoir casse comme du verre et vole dans les airs pendant une demi seconde 
avant que le mat, les voiles, et tout le gréement (avec nos drapeaux de prières 
Tibétains) s'écroule sur le coté gauche du bord. J'étais à la barre, au près, avec 
un bon vent établi et le plaisir était total comme toujours. Mais nous savons tous 
qu'avec la mer tout peut changer en un clin d'oeil. Et voila, il faut remonter tout 
ce que l'on peut à bord pour récupérer le maximum. Dans quel état sont les voiles ? 
Le génois est bon mais nous ne pourrons récupérer la grand-voile qui est partie en 
lambeaux. Lors d'un démâtage, vous devez vite prendre la décision de garder le mat 
en le remontons à bord ou l'abandonner en coupant les câbles qui le retiennent au 
bateau si vous ne pouvez le remonter. Il ne faut surtout pas attendre que le mat ne 
perfore la coque au gré de la houle (cette résine fragile ne tient pas longtemps 
face à un espar en aluminium transformé en bélier) Heureusement nous pouvons éviter 
tout dégâts à la coque et en quelque minutes remettre le cap sur l'anse Céron 
(Martinique). Retour au moteur.

    Normalement, un mat doit venir de métropole et doit prendre environ un mois. 
Tout cela nous mettant en retard, le temps sera récupéré sur les escales des Antilles 
Nord et des Açores.

    En attendant, nous disposons du temps nécessaire pour visiter la Martinique.

    Voila, l'info est passée alors il me reste à vous remercier de votre attention 
et à vous dire au revoir.

    Nous remercions aussi tous les lecteurs de "Carnets de route" et nous excusons 
pour le retard accumulé mais l'histoire sera fini peu après notre retour.

    Rémy et Alex,